PIERRE YOVANOVITCH, SCÉNOGRAPHIE À L’OPÉRA DE SÉOUL

À Séoul, le rideau s’ouvre sur un jour de folie. Celui des Noces de Figaro, où Pierre Yovanovitch déploie, pour la seconde fois, son langage architectural dans le champ expressif de la scène lyrique.

Portée par une lumière immersive et évolutive, la scénographie s’apprécie comme une œuvre perceptuelle. Les saynètes architecturales s’enchaînent au fil des actes. Chaque élément du décor paraît issu d’un geste direct, comme déposé sur la scène par la main même du designer. L’esthétique des années 1920 – 1930 sert de socle visuel. On y reconnaît les silhouettes étagées d’une architecture antique et la rigueur géométrique d’une villa moderniste, traduites dans un langage contemporain, accessible et lisible.

Pour la première fois, Pierre Yovanovitch conçoit également les costumes de cinquante-trois silhouettes. Il y intègre des références au vestiaire coréen, notamment le hanbok et les nœuds traditionnels, qu’il associe à une coupe précise, inspirée du tailoring européen et de ses années chez Pierre Cardin.

Cette nouvelle mise en scène des Noces de Figaro, signée Vincent Huguet, a été présentée du 20 au 23 mars 2025 à l’Opéra national de Corée, à Séoul. Ce projet prolonge le goût du designer pour le design narratif, déjà exploré en 2023 avec Rigoletto au Theater Basel.

Scénographie, Pierre Yovanovitch, mise en scène Vincent Huguet, Les Noces de Figaro, Korea National Opera, Séoul, Photographie Piljoo Hwang

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